Qu’est-ce que Philarchie ?

Concept forgé par Vincent Cespedes en dialogue avec Hà Giang, la « philarchie » est envisagée comme un modèle de société où les principes philosophiques et éthiques se fondent intimement dans le tissu quotidien de la vie et de la gouvernance. Dans ce cadre, quatre droits et devoirs essentiels – le don, la liberté, la sûreté, et la résistance à l’oppression – forment le socle de la coexistence communautaire, qui peut s’étendre en arborescence à l’humanité entière. Ici, le don transcende la charité : il comprend un partage actif des connaissances et des ressources, et favorise la circulation d’une entraide vécue au quotidien. La liberté s’exprime tant au niveau individuel que collectif et permet à chaque voix de façonner activement l’avenir de la société. La sûreté englobe une protection étendue contre toutes les formes d’inégalités, assurant à tous une existence digne et sereine. La résistance à l’oppression, constante, lutte contre les abus de pouvoir et préserve les droits et la justice pour tous. La société philarchique se veut ainsi un lieu de rencontre entre pensée et action, qui vise à bâtir un monde post-trahison, plus loyal, plus digne et plus inclusif, où la philosophie devient un guide pour la création collective et un art de vivre enrichissant pour chacun.

Pourquoi Philarchie ?

Pourquoi Philarchie ? Parce que l’amitié possède en tant que telle un potentiel jusque-là inexploité, ou confié aux aléas des relations, sans conscience véritable des nouvelles façons de vivre qu’elle contient en germe. Dans un monde où les chaînes de l’exploitation, de l’esseulement « participatif » et de l’humiliation sont de plus en plus implacables, Philarchie se présente comme une réponse, une révolte, une révolution. Loin des discours stériles et de la dépolitisation de la pensée qui ont marqué les dernières décennies, cette revue vise à réaffirmer l’importance d’une philosophie véritablement pratique, créatrice et cosmopolitique. Une philosophie qui se préoccupe des dimensions collectives et historiques de l’aventure humaine, qui aspire à la conquête des conditions sociales d’une vie épanouie pour tous. Philarchie, c’est l’invitation à un mouvement de libération par l’« Inex », l’intelligence connective, contre tout ce qui nous opprime, nous conditionne, affadit nos plaisirs et étrangle nos ambitions. C’est une critique de l’ordre établie, l’affirmation audacieuse qu’ensemble, nous pouvons concrètement prendre nos destins en main.

Les voix de Philarchie

La revue Philarchie, c’est l’union d’horizons divers, où chaque voix – peu importe l’origine, l’âge et la classe sociale – sera écoutée, valorisée, célébrée. Une revue qui bouscule, questionne, invente et décolonise les esprits et les mœurs. Rejoignez-nous dans cette rébellion vivifiante ! Que vous soyez philosophe ou non, que vous veniez de l’autre bout du monde ou du bout de la rue, Philarchie vous ouvre ses portes. En 1780, Marie-Jeanne Riccoboni faisait un constat définitif : « Être heureux, c’est beaucoup ! Rendre heureux ce qu’on aime, c’est bien plus ! ». Notre vérité initiale. C’est dans cet esprit de don et de partage que Philarchie s’épanouit. Nous ne sommes pas une simple revue. Nous sommes un mouvement, une force vive, une insurrection lumineuse contre la passivité intellectuelle, les trahisons tristes et les zones grises. Dans ces pages, vous trouverez des voix qui s’élèvent, des idées qui bouillonnent, une rage de comprendre et d’avancer ensemble pour enfin mériter la Terre ! Philarchie, c’est l’appel à tous ceux qui brûlent de passion, qui ont soif de connaissances, qui désirent un monde plus juste, plus poétique, plus humain. C’est un espace où le droit à la liberté, à l’amour, à la sûreté et à la résistance à l’oppression sont plus que des mots : nos piliers, notre raison d’être. Apportez votre pierre à l’édifice et ensemble, nous bâtirons un monde où la philosophie est au cœur des villes, au service de la Vie. « On ne peut pas jouer toute sa vie le rôle de victime sans finir par devenir une victime », prévient Danilo Kiš, écrivain intègre à la croisée des mondes. Avec Philarchie, nous voulons sortir l’humanité de cette prophétie autoréalisatrice. Ne plus se considérer comme des victimes éparses, mais comme des « égosystèmes », interconnectés par les mots et les émotions, dans la même galère, les mêmes souffrances à métamorphoser en jardin commun. Cela commence par les voisins et la puissance résiliente et scintillante d’un « savoir-voisiner » ; cela finit par la paix universelle, féérique et démocratique : l’avènement d’une société post-trahison. Philarchie, c’est la révolution du tous – que chacun attend en secret, en silence. C’est l’avenir, qui s’écrit et se crie au présent, qui se livre et s’invente en présence, dans nos pages.